Restructuration du port de pêche
Le littoral guyanais accueille différents lieux de déchargement des produits de la pêche.
A cet effet, un arrêté préfectoral en date du 6 juillet 2010 (n° 1157-2010) en détermine la localisation, en distinguant de manière statutaire, les Ports de Pêche des simples Points de débarquement. Ainsi, le Larivot et Sinnamary bénéficient du statut de Port de Pêche. En terme de volume de pêche côtière formelle (hors du port de Larivot dédié à la pêche au large), Cayenne débarque plus de 1 000 tonnes de poisson, devant Sinnamary (739 tonnes) et Rémire-Montjoly (617 tonnes).
Le schéma directeur d’aménagement portuaire de Sinnamary comprend une programmation technique détaillée de l’opération de restructuration du port de pêche de Sinnamary, qui découle de l’analyse stratégique réalisée en 2021.
Le 2ème port de pêche de la Guyane
La Ville de Sinnamary est aujourd’hui le deuxième port de pêche et un des points de débarquement de la Guyane.
Dans le cadre de son projet d’extension et de modernisation de son infrastructure portuaire, la municipalité a émis le souhait de réhabiliter les équipements indispensables à la structuration et à l’amélioration de la filière pêche (port de pêche, linéaire d’appontement, ateliers de transformation, machine à glace, débarcadères, etc…).
L’infrastructure n’est plus en mesure de recevoir des flottilles de navires de manière permanente, pour des raisons de salubrité publique et de sécurité. Elle ne répond de ce fait plus aux besoins des usagers et doit être mise en conformité. Le port de pêche de Sinnamary souffre d’un déficit structurel d’espaces portuaires, et d’équipements techniques nécessaires aux activités d’exploitation et d’entretien de navires de pêche.
Le projet de restructuration
L’objectif principal du projet de restructuration du port de Sinnamary est, d’une part d’étendre l’emprise portuaire existante vers le Nord, d’autre part d’équiper les espaces existants ou créés avec des équipements techniques faisant actuellement défaut.
L’opération de restructuration consiste donc à réaliser :
- Un renforcement de berge sur l’ensemble du linéaire portuaire existant et étendu, afin d’éviter les affouillements et affaissements de terre-pleins ;
- Un appontement flottant supplémentaire dans le prolongement aval de l’appontement existant, afin de doter le port d’une capacité d’accueil à flot sur un seul rang d’une dizaine de navires de pêche, le long d’un linéaire accostable total porté à 108 ml ;
- Des stabilisations de terre-pleins pour accueillir les voieries et les espaces de stationnement de véhicules ;
- Une aire technique au normes environnementales en vigueur avec récupération-décantation-débourbage des eaux de carénage, desservie depuis le fleuve par une cale de manutention qui pourra ultérieurement être éventuellement équipée d’un engin de levage dédié, de type chariot hydraulique ;
- Une station d’avitaillement en carburant conforme aux normes environnementales et sécuritaires en vigueur ;
- Divers bâtiments d’exploitation à usages de bureau d’accueil-exploitation, de sanitaires-douches à destination des pêcheurs, de boxes de stockage réfrigérés, de local nu de petite transformation à équiper par l’occupant, de kiosques de vente directe avec armoire réfrigérée.
Un investissement durable
L’estimation des travaux d’aménagements portuaires est de 5 376 951,00 €.
Le projet de Sinnamary est de s’inscrire dans une véritable démarche de développement durable :
- Respect du milieu estuarien et éco-conception : économie de moyens, installations flottantes et réversibles, matériaux renouvelables et régionaux, respect des berges et ripisylves, maintien de la transparence hydraulique,
- Amélioration de la qualité de vie : promenade douce en front de fleuve avec le marché en amont et port de pêche en aval en centres d’intérêt et de retournement ;
- Contribution au développement économique : création d’une offre portuaire intégrée à un pôle régional de la pêche contribuant au développement durable communautaire et à la structuration de toute la filière.
Ces objectifs participent à l’aménagement en faveur des activités maritimes, pour favoriser les usages durables, améliorer les services portuaires et rendre la zone d’activités plus attractive.